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Il faudrait maintes fois faire très attention
A ces mots prononcés sans trop y prendre garde :
La langue est malgré soi quelquefois trop bavarde !
Ce sont des petits dards, de malfaisants frelonsQui s’en viennent piquer irrémédiablement
Un cœur trop réceptif. Dérisoires blessures,
Tout petits riens du tout, mais nettes meurtrissures
Qui y déposeront des stigmates souvent,Hélas ! très douloureux… Il faut être attentif
A celui qu’on rudoie ainsi, qui nous écoute
Avec étonnement, et qui ne comprend goutte
A ce réquisitoire auquel il est rétif !Reproches ruminés dont on n’a point parlé
Mais qui fusent d’un coup. Et minuscules flèches
Qui peuvent consumer, tout comme des flammèches,
Un amour encor neuf facile à chambouler…L’on devrait essayer de ne point molester
Ni blesser bêtement les personnes qu’on aime ;
Savoir se demander si, par hasard, soi-même,
L’on pourrait supporter d’être ainsi maltraité…
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Vous n'avez pas encore compris
Tout ce que vous avez appris,
Et dans toutes vos découvertes
Votre évolution est recouverte.
Constamment vous détruisezLa nature sont vous dépendez,
Appelant ce fait un progrès,
Et vos contradictions vous agréent.
Cherchez la signification profondeDes mythes de création du monde
,Ils disent ce que vos inconscients
Contiennent d'omniscient.
Dans chaque texte est écritLe problème et sa solution,
Tous à la fois, dans un oubli,
Vous y dites vos aberrations.
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Je danse
Je danse sur l’onde d’écriture
Glissant sur la trame volubile des mots
Je coule entre les berges du temps
Dans le sinueux de la rivière infinie
Invoquant le repos éternel.
Je danse entre les méandres des prairies
Celles qui s’étalent depuis des millénaires
Sur les cordes effilées d’une harpe
Joyaux volages au bout des doigts
Saltimbanques d’un vocable
Espaces fantaisistes du rêve.
De vertige en vertige, sur la route du ciel
Je cueille des rubans de velours noir
Pour parer l’ange opalin de la page
D’auréoles légères encrées d’infinitude
De silences frissonnants dans la pureté du jour.
Quand le printemps murmure ses promesses
J’apprivoise mes voyages intérieurs
Je vagabonde sur l’épaule automnale
En parsemant de neige les jours de mes hivers
Et je prends mon envol sur la clarté du vent.
Je danse par le goût de l’encre
J’offre le secret de la transparence
J’effleure d’un baiser le visage du rire
Je promène la joie de vivre
Je souffle des étoiles filantes
Je caresse les nuages en papier
Je sème dans les sillons fertiles
La graine de la fraternité.
Je danse au son de la « Vie ».
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J'aime
un enfant qui sourit,
rencontrer un vieil ami!
lire un vieux livre jauni,
m'asseoir sur l'herbe à midi,
sentir la fragrance du lilas joli,
le partage sans attendre de merci.
J'aime
flâner dans les villes du midi,
marcher au bord de la mer, pardi,
courir sous la pluie vers un abri,
me promener dans les bois fleuris,
voir des mésanges nourrir leurs petits,
la campagne et caresser les blés en épi,
j'aime
les visages épanouis,
les gens des villes d'ici,
ceux des villes de la-bas aussi,
me coucher avec toi le soir au lit,
tes "je t'aime" quand tu me les dis,
et plus encore quand tu me les redis!
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L'île enchantée
Je voudrais m'échapper
Sur une île enchantée,
Loin du monde établi
Où tout n'est que folie !
Ma maison de silence
Goûterait à la chance
Du ciel éparpillé
Sur la mer étoilée.
Dans un jardin fleuri
Aux parfums de vanille,
Je cueillerais le temps
En habits de Printemps ;
Sur la plage jolie
Je n'aurais pour amis
Que les grands oiseaux blancs
Et les poissons d'argent...
Et le vent de la mer
Me sifflerait des airs,
Des chants de liberté
Au rythme des marées.
Mais le petit matin
Replace mon destin
Dans ce qui a pour nom
" La Civilisation " !
Et le rêve s'efface
Comme les quelques traces
Laissés au sable blond
De mon île sans nom.
Adieu île enchantée,
Beau rêve inachevé !
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