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L'ile d'émeraude
Nervurée,
Du centre
A son contour,
L'ile m'invite,
A une chasse
Dont les trésors
S'enfuissent,
Loin,
En ses racines.
Immuable
Sa verdeur
Se veloute,
Au frôlement
De ma paume.
L'ile m'invite
A desserrer
la pluie,
D'entre mes doigts,
A la laisser
Se consumer
Vers le sable.
Au milieu
De l'archipel,
L'ile m'invite
A célébrer
l'éclat
De sa nature.
Cet atoll,
Rond,
Nuancé d'émeraude,
Feuillu...
Ce nénuphar.
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Les parfums en arpège
Dans le parfum en arpège, où toute rêverie s'efface,
Sur les draps, parmi les étoiles du ciel,
L’émerveillement des senteurs d’or sans laisser de trace
S'émulsionner ainsi qu’une brise légère à la douceur du miel.
Enchanter l’âme en une parodie si voulue;
Offrir son coeur sur une aile désabusée ;
Oser parmi des fragrances inouïes et incongrues ;
Ne plus se souvenir de sa vie passée.
Se recentrer, et puis s'enfuir en courant ,
En des saisons, aux teintes folles
Faire danser comme un tango au rythme enivrant ;
Dans les agrumes et le parfum aux odorats cortèges,
Jusqu’à ton âme et par ton aura dont je raffole
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Odeur de peche et d'abricot
Odeur de pêche et d'abricot
De foin coupé de coquelicot
Et là sous l'ombre de la treille
Bourdonnent encore quelques abeilles
Le vent doucement berce les roses
Les papillons viennent et s'y posent
A l'heure suave de fin du jour
Quand le soleil devient velours
Donnant aux vignes aux oliviers
L'éclat d'une toile de millet
Peut-on songer en cet instant
Plus bel effet sur l'horizon
Bientôt repassera la herse
La terre est leur seule richesse
Pourtant nombreux ils sont partis
La loi du gain brise les vies
Le chant du coq se fait trop rare
Et la jachère couvre l'hectare
Où sont passés les champs de blé
Les fleurs blanches des cerisiers
Que l'ombre est douce sous le figuier
Quand le soir tombe les mois d'été
Mais là sur le pas de ma porte
J'ai un peu froid mais que m'importe
0deur de pêche et d'abricot
Mes souvenirs sont bien au chaud
Odeur de pêche et d'abricot
Et ma campagne change de peau
Odeur de pêche et d'abricot
Mes souvenirs sont bien au chaud
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Pour un art de l’argumentation
Prenez donc une idée,
Faites la mijotez
A la flamme d’une thèse
Et puis, touillez à votre aise
Ajoutez un peu de bon sens
Et un grand bol de cohérence.
Rien ne vaut un exemple
Pour rendre cet’ recett’ semple
Oh, et puis après tout,
Faites à votre goût !
Mais même si cela devient une merveille,
Vous n’égalerez jamais Corneille.
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La fille de l'ombre
Celle qui vit sous les roseaux
Celle qui nage entre deux eaux
Sans bruit et sans respirer
A l’abri des appeaux
Blanche à noircir les yeux
Voyante à travers cieux
Qui sort la nuit dans les étoiles
Un grand livre à la main
Veillez car le jour vient
Où vous ne serez plus
Que des ombres errantes
Sur un pavé mouillé
Où la lune glissante
Luit.
Marine
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